Nouveau traitement

Il fallait s'y attendre. Le premier traitement n'ayant pas marché, un second est mit en place. Et avec un certains paquets d'emmerde.  

La deuxième chimio commence : la BEACOPP, soit sept médicaments, dont deux en cachets. Une chimio plus forte que la première et aussi plus impressionnante. Il faut trois jours d'hospitalisation car, un de ces fabuleux produits, passe en trois jours. 
Trois jours, loin de chez moi, de ma famille de tous réconfort et de toutes habitudes.  

Je vais pas vous mentir, mais à la premiére injection, j'ai pas été jusqu'au bout de la chimio. Je l'ai même pas commencé du tout. J'ai fais une énorme crise: en pleur, inconsolable, j'ai supplié les médecins de décaler la chimio d'une semaine. J'ai pas été tendre avec les infirmières qui pourtant faisaient tout pour que je me sente bien. 
La cause de cette crise ? une mauvaise information, je n'étais pas au courant de l'ensemble du traitement. Et quand votre Hémato prononce le mot "greffe" devant vous, pour vous, je peux vous promettre que ça fait bizarre.  

D'un coup ça été un film dans ma tête: je me suis vue en position fœtal dans un bloc avec un chirurgien qui m'enfonçait une aiguille aussi longue que celle de la péridurale , dans le bas du dos, pour me ré-injecter la moelle osseuse que mon frère m'avait donné. 
                      Comment ne pas paniquer ?  

Les conséquences de cette crise ? J'ai eu gain de cause et je suis rentrée chez moi le soir. La chimio à été décalé d'une semaine , le temps de me remettre de cette nouvelle. Mais je ne suis pas partie de ma chambre, avec d'autre information.  
Un deuxième Hemato m'a promit une poche avec un médicament pour ne pas stresser la prochaine fois. 

Pendant une semaine, j'ai été dans le mal le plus total. J'ai tellement pleuré, tremblé de peur de se nouveau traitement. Mes parents n'arrivaient plus à ma consoler. Je ne dormais plus parce que je m'imaginais le pire. Je voyais encore et encore ces poches de chimio qui sont passées dans mes veines la première fois. Et tous le mal que ça m'a fait. 
L'estomac noué et la maladie qui reprenait du terrain, j'appréhendais déjà le moment ou je devrais retourner faire cette chimio. 
Ma mère, impuissante devant mes peurs, décide d'appeller l'hôpital pour en savoir plus. Un médecin qui me suit, a bien tout expliquer à ma mère. Et là surprise , la greffe n'est pas une ponction ou autre chose bizarre que je m'étais imaginé , mais juste du sang. Mon propre sang qui aurait été collecté quelques semaines avant. 
Et là c'est un peu moins le bordel dans ma tête. 

Le jour J arrive et là, je ne peux plus reculer. Je dois prendre le taureau par les cornes et faire ces trois jours de chimio. Le fameux médecin qui a rassurer ma mère est venu me voir les trois jours, et m'a tout expliqué , de A à Z. Elle m'a tout écrit , tout dit. 
                               "C'est pas une partie de plaisir, mais en mars tu n'auras plus rien"   
A ses mots, j'ai envie d'y croire, et de lancer la chimio le plus vite possible. Mars c'est dans trois mois. Je suis obligée de le faire, je dois m'en sortir. On n'en meurt pas et j'ai une porte de sortie. Je dois la prendre. 

Les trois jours se passent bien, j'ai de quoi me "shooter" pendant trois jours pour éviter l'angoisse. Et être je ne vous cache pas que j'ai été bien Zen pendant trois jours.. Une voisine de chambre adorable et pleine de vie. Mais le soir, c'est le drame. Le deuxième soir j'ai paniqué. J'étais toute seule , ma voisine venait de partir. Heureusement, les infirmières on été géniales avec moi. J'ai eu droit à des messages, et une discussion jusqu’à ce que je ferme les yeux.
Un externe vient me taper la discute de temps en temps, et les médecins s’enchaînent dans ma chambre pour me donner tous les papiers de sortie et autres ordonnances. Et j'ai le feu vert pour partir. C'est une amie qui me conduit chez moi. J'ai pas vu le trajet. J'étais morte de fatigue.

Je suis enfin chez moi, je l'ai fait. Plus que deux fois à le faire. 
Si je devais faire le point par rapport à la premiére chimio : pas de nausées, pas trop de douleur... Presque un jeu d'enfant à coté. Sauf , le coté régime. A partir de maintenant et pendant quinze jours, c'est plat sans sel et peu sucré. Et c'est là que commence le coté compliqué. 

Je suis sortie le trente décembre. J'ai du éviter toutes les tentations salées qui se trouvaient sur la table du nouvel an :chips, cacahuètes, foie gras, pain... En guise de plat , j'ai eu une ratatouille non salée avec un peu de viande. Pas de tarte au citron, juste une mangue pour le dessert. Mais j'ai de quoi régaler mes papilles  chaque jours : j'ai droit à trente grammes de fromage. Bien non ?  
Heureusement que j'aime tous ce qui est légumes et fruits sinon je serai vraiment très malheureuse. Mais bon j'avoue quand même rêver d'un bon Macdo ou autres cochonneries trop grasses et trop salées. Et l'interdiction, mélangé, à la tentation de manger ce que je veux est carrément dur. Je n'ai aucune volonté ! 
Pensons aux cotés positifs : je vais avoir une taille de rêve cet été si je respect ce régime !  

Plus que deux cures et la greffe et tous sera fini. 

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