La suite des événements

Et voilà, une première cure de terminée. Et bientôt commence une autre. Il est temps de faire le point sur ce BEACOPP. 

Si la solitude à été mon seul problème durant les trois jours à l’hôpital la suite des événement à été plus compliquée
de prévu.  
A jour huit de la cure, je suis retournée au service hémato pour une heure de chimio. Une petite poche de chimio de quelques minutes et une petite piqûre de chimio dans la fesse. Sans oublier une accompagnatrice au grand sens de l'humour qui été avec moi. Le temps est passé plus vite avec elle : entre nos histoire de santé, de mec, et d'humour noir sur les maladies. Vraiment, le moment n'étais pas si horrible que ça. 
Bien sûr , les médecins sur place, me disent qu'il n'y a pas beaucoup d'effets secondaire avec ces deux petits produits. 
Sauf que... 

Une fois rentrée chez moi, le soir , je suis prise d'un frisson à glacé le sang. Je me sens vidée de toute énergie, je m'endors devant un film , emmitouflée dans une grosse couette. 
Puis je sens le parfum de maman, et sa main chaude sur mon crâne, et la voix de mon beau-père. 
Je me decide de descendre manger avec eux. Mais il y a un truc qui cloche. A peine avoir vu la nourriture sur la table je fonce au toilette rendre le peu que j'avais dans le ventre. J'ai toujours aussi froid impossible de sortir mes mains de la couverture pour attraper la fourchette sur la table. Puis en même temps, je me sens vraiment pas bien
Aprés le repas, je m'endors sur le canapé. Mon beau-père me réveille et décide de m'accompagner jusqu'à ma chambre. Arrêt toilette entre temps , pour vomir une deuxième fois. Sauf que cette fois je n'arrive pas à me relever. C'est toujours mon beau-père qui me lève qui n'arrête pas de me rassurer 
                       "C'est pas grave, ne t’inquiètes pas "
Désarmé et inquiet il m'aide à me coucher et s'occupe de moi comme d'un petit bébé. 
Moi, j'ai plus de force. D'ailleurs mes souvenirs sont assez flou. Je me souviens des grandes lignes de cette soirée. Pas plus.  

S'en est suivie des jours de douleur. En cause ? une sorte de "mucite" ou "glossite". Une grosse douleur qui prend toute la bouche, la gorge et remonte jusqu'aux tympans. Impossible de manger, de boire... même d'avaler. En plus, les douleurs dûent aux piqûres censées faire travailler la moelle osseuse  ont fini de m'achever. Toute les nuits, je me suis réveillée de douleur, en pleur sans pouvoir rien faire. Bref la galère.  
S'ajoute aussi à ça le fameux régime sans sel et peu sucré... Bon au vu de la douleur à la bouche , c'était pas un probléme. 

Aprés toutes ces péripéties, je décide de me faire plaisir. D'oublier un peu tous ces mauvais moments. En fan de jeux vidéo je décide de craquer mon porte monnaie et de m'acheter une console. Pour que l'achat passe mieux, je me dis que c'est pour que le temps à l’hôpital passe plus vite... Je suis forte en auto-persuasion. 
Déterminée, je vais au centre commercial, accompagnée de mes parents. Sauf que quelque chose cloche: je suis en total aplasie. Du coup, je suis emmitouflée dans une grosse écharpe, un bonnet en laine et un masque de chirurgien. Je sens tous les regards curieux qui se posent sur moi. Les gens se demandent se que je peux avoir pour porter un masque. J'ai pas la tête de quelqu'un qui a la grippe je le sais. Mais je veux ma console et qu'importe le regard des gens. C'est le même depuis que j'ai le crâne dégarnit. 

Quelques jours plus tard, me voilà à l'EFS de Bordeaux. Pour faire la premiére étape de la greffe. Je suis tombée sur une équipe tu tonnerre. Des médecins drôles et une infirmière au grand cœur. C'était une journée épuisante. Mes délicates veines n'ont pas supporté les aiguilles un peu plus grosses que celles des prises de sang. Je suis sortie de l'EFS avec des bleus plein les bras  et une fatigue intense. Heureusement, une amie est venue éclairer ma journée et ma tenue compagnie.  
Une étape de faite. 

Les prochains jours sont consacrés au repos. Mes jambes tremblent, je me sens faible.
L'inquiétude de mes parents les poussent à me surveiller plus que d'habitude. Ils viennent même voir si je dors bien, si il y a aucun soucis. Ils sont adorables. 
Avec tous ça, j'ai donné peu de nouvelles, je n'ai pas écris je n'ai rien fait à part fixer la télé. 

A l'heure ou j'écris, un seul petit jour me sépare de la prochaine cure de chimio. Je ne suis pas prête. Je suis fatiguée, je n'ai pas envie. 
Pourtant, je suis forcée de reconnaître, que ce ganglion qui m'écrasait le cou n'est déjà plus là. Je ne m’essouffle plus. Je devrais être rassurée, contente même. Mais les jours noirs sont plus présents que le reste. Et quand je me regarde dans le miroir, tous ce que je vois c'est que mes cils, cheveux vont retombé. Encore. Je vois ces cicatrices et j'ai peur des effets de la cortisone. Je ne veux plus avoir mal. Je voudrai une zapette pour faire passer le temps plus vite. Je veux que tout soit fini. 
Aller vendredi soir , je serai chez moi, dans mon lit. 


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