Je suis malade

Le combat est lancé et un long travail sur moi commence. 
"Je suis malade" une phrase aussi dur à dire, qu'à accepter. 
J'ai une maladie de Hodgkin. Soit, un cancer des ganglions lymphatiques, stade II avec un pronostique défavorable. Ça veut dire que j'ai fais tous les symptômes possibles liés à la maladie et que j'ai plus de chance d'être réfractaire aux traitements. 
D'ailleurs comme tous les cancer, une chimiothérapie est nécessaire. Cette maladie m'a enlever, mes dix-huit ans, mes vacances d'été, mon corps... Et m'a donner un traitement trop dur, des bas plus que de haut, un moral à zéro, mais aussi beaucoup de soutien.  

C'est pas toujours facile d'être bien dans sa peau, surtout à mon âge. Et là on me demande d'accepter de perdre mes cheveux. On m'encourage à le faire progressivement : d'abord une coupe à la garçonne, puis quand il sera temps, passé la tondeuse. On m'a aussi fait comprendre que j'étais trop "maigre" , il fallait que je reprenne un peu de poids pour continuer le traitement.  
Il faut que j'accepte , je suis malade, mais je ne suis pas un monstre. J'ai le droit d'être malade, ça peut arriver à tous le monde. Mais alors pourquoi moi ? Je devais vivre ma vie , pas passer ma vie dans des hôpitaux. Mais non, il y a juste un mur qui vient de se dresser entre moi et ce qu'aurai dû être ma vie.  
Il faut que j'accepte les traitements, tous les effets indésirables qui vont avec et surtout , on est face à l'impuissance de nos proches.  

Après la pose de la cip ( la chambre implantable dans laquelle ont reçoit la chimio) les premières injections sont arrivées assez vite. Nausées, vomissement jusqu'à en avoir des abdos, fatigue, aplasie ( moment du traitement ou tout contactes humain est proscrit ). Et là,une question se pose : Comment puis-je me sentir combattante, courageuse face à tous ça ? alors que les poches de chimio font ce qu'elles veulent de moi ? 

Après les jours de chimio, je suis comme une larve, qui traîne toute la journée dans sont lit, à regarder que des dessins animées. Puis personne ne va voir ce que je fais, puisque que j'ai pas le droit au contacte. Les seuls petits câlins que j'ai , c'est ceux de mon chat. Qui à l'air de s'inquiéter pour moi. 
Il monte sur le lit, se couche dans le creux de mon cou, ronronne, je dort déjà. 

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