Avant

Avant, j'étais une élève de terminale, qui ne pensais qu'à une chose : le bac, le permis, les soirées , les copines... 
Je voyais le bac comme mon ticket de sortie , le début de l'indépendance. 
J'ai commencé l'année avec un handicap : la mononucléose. 
Je vois encore mon médecin me dire : 
                "Il faut que tu te reposes ! tu vas faire des prises de sang tous les 15 jours et des radios des poumons pour voir si il n'y a pas de ganglions. Alors, tu as embrassé qui cet été ??" 
                
                " Personne, j'ai partagé ma bouteille et mon verre pendant les fêtes"  

Pendant plusieurs mois, j'ai senti mon corps plonger dans une fatigue intense, celle dont on ne se remet pas, celle qui m'a fatigué de plus en plus chaque jours et qui ne partait pas, même avec un mois de sommeil ! 
Ce corps, au fil des mois, a été torturé de douleur, plié par la fièvre mais guidé par mon esprit, qui lui répétait  sans cesse : 
                  " Tu ne peux pas faiblir maintenant, il faut travailler, lève-toi et tu pourras être fière quand tu auras eu ton Bac tant voulu. Montre à tous ceux qui n'ont pas cru en toi que même dans un piteux état tu peux réussir. Tu te reposeras cet été."  

Mon corps et mon esprit étaient en total désaccord. Et j'ai préféré écouter ma tête, au désespoir de mon corps qui souffrait. J'allais en cours, dans des états lamentables. Je me cachais du mieux que je pouvais: Maquillage, pour cacher ces cernes noirs et mon teint aussi blanc que fade, des écharpes et foulards pour cacher cette grosseur qui déformait mon cou. Je continuais à mettre mes jeans, maintenant trop larges pour moi. 
De temps en temps, la mononucléose me mettais au tapis et me rappelais la conséquence du dépassement de mes limites. Je tombais, à peine lever de mon lit... trop faible pour marcher, trop fatiguée pour prévenir ma mère , que je n'irais pas en cours aujourd'hui. En fait , la plupart du temps, je n'allais pas en cours pendant plusieurs jours. Comme si mon corps me faisait payer tous mes efforts.  

Les mois passent , des nouveaux symptômes apparaissent , et le bac avance à grand pas. 

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